lundi 3 septembre 2012

le long terme en politique

Dans les démocraties "modernes" (c'est-à-dire reconnaissant le suffrage universel au travers d'élections libres, dans un environnement influencé par des moyens de communication modernes), les hommes politiques sont forcément sous la pression de l'opinion de manière quotidienne, et soucieux de leurs prochaines échéances électorales (au moins tant que les hommes politiques pourront enchaîner consécutivement des mandats successifs de même nature).
Cela peut altérer leur jugement, car ce qui est favorable à leur popularité immédiate et/ou bénéfique à leur ré-élection peut s'avérer désastreux à long terme. Réciproquement, ce qui serait bénéfique à long terme ne leur permettrait sans doute pas d'être ré-élu.
J'ai déjà proposé de re-définir clairement le partage des responsabilité entre le pouvoir exécutif (le gouvernement) et législatif (le parlement). Il n'est pas normale que 90% des lois résultent de projets de loi présentés par le gouvernement.
Pour construire notre avenir sur le long terme, il me parait nécessaire de ré-introduire des organes de planification.
Au sein du parlement, il pourrait y avoir une commission dont la mission serait de reflechir aux prospectives (horizon 20 à 50 ans). Leur reflexion leur permettrait un oeil critique sur les projets de lois et enrichirait le débat parlementaire, puisque je souhaite également que chaque loi soumise au vote des assemblées soit accompagnée d’un bilan à long terme, budgétaire, écologique, et sociétal.
A côté du gouvernement, il pourrait y avoir une équipe en charge de la prospective et de la planification (horizon 5 à 10 ans).
Ces 2 instances n'auraient qu'un rôle consultatif et incitatif.
Serait-ce le retour du Commissariat Général au Plan? une ré-invention du Centre d'Analyse Stratégique??