lundi 26 septembre 2011

taxe carbone (2)

La fiscalité sur les carburants existe déjà, et l'on peut calculer un taux effectif en divisant la somme des recettes fiscales perçues sur les combustibles fossiles par leur contenu en CO2.

Cela donne par exemple un taux effectif d’imposition des carburants de 155€/tCO2 pour la France en 2006 (130€/tCO2 pour l'Union Européenne), pas si éloignée des 150€/tCO2 que je propose. Autre ordre de grandeur: la TIPP sur le diesel équivalait en 2006 à 158€/tCO2.

Par contre il existe de nombreuses exonérations de TIPP, et les énergies fossiles autres que les carburants sont taxés très différement. Les taux effectifs d’imposition des combustibles fossiles hors carburant et électricité sont de 7€/tCO2 pour la France en 2006 (7€/tCO2 pour l'Union Européenne).

La taxe carbone implicite est par ailleurs très disparate entre les pays de l'Union Europénne, puisqu'aucune harmonisation fiscale n'a été entreprise jusque-là:

comme pour d'autres sujets, je propose donc une transition progressive, lissée sur quelques années, entre les taxes actuelles pesant sur les énergies fossiles vers la taxe carbone européenne harmonisée.

Le traitement restera brutal, mais il nous faut apprendre à vivre en payant le vrai prix de l'énergie plutôt que de continuer à se mentir et à fermer les yeux pour ne pas voir le mur arriver.

mercredi 21 septembre 2011

Education: nombre de profs

L'éducation doit être l'une des priorités de l'Etat, en terme de moyens (financiers et humains) et donc également en terme d'efficacité des moyens engagés. Des statistiques diverses montrent que ce n'est pas forcément les pays qui augmentent le plus leurs dépenses d'éducation par élève qui voient les résultats de leurs élèves progresser le plus :


Je considère que l'appétence et la capacité des élèves à apprendre sont identiques dans le temps et l'espace. L'appétence et la compétence des profs à enseigner devraient également l'être mais se révèlera à mon avis plus variable.
En première approximation, le nombre d'heures qu'un élève passe en cours par an devrait donc être stable pour un pays donné depuis quelques décennies. Si ce n'est pas le cas, il faudra l'expliquer.


Il est très difficile de mesurer les performances d'un système éducatif (d'autant plus quand l'objectif ambitieux que je fixe au système éducatif est de former de futurs citoyens, responsables et conscients, autonomes et créatifs, capables de s'adapter à tous types de situations et de développer leurs propres schémas de pensées, et non uniquement des travailleurs dociles et adaptés aux besoins du moment).
La seule mesure de ce type que je connaisse actuellement est le programme PISA (si vous en connaissez d'autres, je suis preneur).


Il serait intéressant de comparer entre différents pays le rapport:
score PISA
/
nombre d'heures qu'un élève passe en cours par an.

Mais venons-en au nombre de profs.
Sur la base d'études démographiques, le nombre d'élèves à venir doit être à peu près connu.


La statistique que je souhaiterais avoir est la suivante:
nombre d'élèves
x
nombre d'heures qu'un élève passe en cours par an
/
nombre de profs
/
nombre d'heures qu'un prof passe en cours par an


Pour ce taux comme pour le nombre d'heures qu'un élève passe en cours par an, une comparaison avec nos voisins européens et un historique sur les dernières décennies seraient une bonne base pour voir comment faire évoluer le nombre de profs dans les années à venir.

Cela permettrait de définir une cible de nombre de profs pour les années à venir. Des profs en plus, des profs en moins? Je ne sais pas le dire pour l'instant. Le nombre d'heures qu'un prof passe en cours par an doit aussi être considéré comme une variable possible.

Ensuite, la difficulté sera de distribuer ces moyens sur les différentes classes d'âge des élèves.

Enfin, les profs devraient avoir des objectifs et être évalués sur leurs performances.