mercredi 27 octobre 2021

l'important et l'urgent

On mélange souvent les 2, et j'avais envie de clarifier ça pour moi.

Pour moi, l'important est de mettre la vie avant tout, et sur le long terme. L'important est d'éduquer en ce sens, les enfants mais surtout nous, les adultes, que notre éducation a déjà déformés.

Ni féministe ni hoministe, mais humaniste. L'important pour moi est de reconnaître chaque être humain dans son unicité et son égale dignité, tous unis dans une communauté de destin planétaire. L'important est de prendre soin des relations entre les femmes et les hommes.

Pour moi, l'urgent est d'unir nos forces pour ralentir le rythme de destruction des conditions de la vie, et finalement réussir à inverser la tendance pour éloigner le danger du réchauffement climatique.

L'urgent est de mobiliser tous nos moyens pour ce combat, et cela s'inscrit dans le temps : réflexion sur l'objectif de toutes nos constructions sociales (familles, associations, entreprises, collectivités locales, pays, institutions internationales), redéfinition des indicateurs de gouvernance, renouvellement démocratique de nos institutions, reprise du contrôle de la création monétaire, transition fiscale, affectation des dépenses.

Parce que la vie est ce qu'il y a de plus important, aujourd'hui et sur le long terme, l'urgent est de faire atterrir nos modes de vie dans les limites planétaires, ce qui passe par la nécessité de renoncer, et de déconstruire le postulat que l'Homme a des besoins infinis devant être comblés à tout prix.

mercredi 8 septembre 2021

récession vs. décroissance

Timothée Parrique :

Assimiler l’économie confinée à la décroissance parce que le PIB s’effondre est aussi absurde que de comparer un régime à une amputation au motif que dans les deux cas le poids net diminue.

Le Chat (Geluck) :



rôle de l'Etat (2)

Pour donner un contrepoint à cet article et à mes divers projets de révolution de la fiscalité, je copie ici le sixième principe du Parti pour l'Après Croissance :

Le rôle de l’Etat doit être redéfini et, l’obligation de faire non contingente étant abolie, il ne doit plus être financé par l’impôt. L’Etat ainsi modifié sera en charge d’un grand secteur public marchand regroupant les activités économiques à forte empreinte écologique, c’est à dire fortement prédatrices de ressources naturelles finies. Ces activités sont principalement l’énergie, la sidérurgie, les constructions automobiles, aériennes, navales, ferroviaires, le BTP, et la pétrochimie. Parallèlement à ce secteur public marchand, l’Etat sera en charge d’un secteur public gratuit élargi, chargé de délivrer des services de base utiles à la collectivité, c’est à dire, hormis les traditionnelles fonctions régaliennes que sont la sécurité intérieure et la justice, principalement les services de la santé, l’éducation, les transports urbains et péri-urbains, la mise à disposition de médias de communication pour l’information politique, la fourniture d’eau et d’énergie dans le cadre d’un quota domestique et les services funéraires. Le budget du secteur public gratuit sera assuré par les bénéfices issus de l’activité du secteur public marchand à l’exclusion de toute autre forme de financement.

jeudi 20 mai 2021

décarbonation et modes de vie

Pour limiter le réchauffement climatique et maintenir des conditions de vie acceptables dans le plus d'endroits possibles de notre planète, il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

D’après le ministère de l’environnement, un français a émis en moyenne 8 tonnes de CO2 en 2018 (le différentiel avec certains chiffres plus bas provient probablement de la prise en compte des transferts de CO2 dus aux exportations et de la prise en compte des autres gaz à effet de serre que le CO2).

A quoi pourrait ressembler notre mode de vie pour atteindre l'objectif d'émissions de 2 tonnes de CO2 par an et par habitant ?

Première idée : regarder les données historique : la France avait des émissions de CO2 de 2tCO2/an/hab vers 1880 :

Vieille rengaine du retour à la bougie...

Deuxième idée : regarder les données géographiques : certains pays sont aujourd'hui autour des 2tCO2/an/hab : le Maroc, l'Inde, la Bolivie, l'Arménie, l'Indonésie, le Viet-Nam, le Brésil:
Les grincheux nous conseilleront un aller simple pour la Corée du Nord...

Troisième idée : chercher qui dans nos pays occidentalisés s'approche de l'objectif d'émissions : sans surprise, les foyers ayant un niveau de vie (ou niveau de revenu) le plus bas (premier graphique, en France, par décile de niveau de vie ; second graphique, en Europe, selon niveau de richesse) :

Quatrième idée : décomposer nos émissions de gaz à effet de serre selon leurs usages répartis dans les strates de la fameuse pyramide de Maslow :


Selon ces calculs, 2tCO2/an/hab ne permettent pas de combler les étages supérieurs de la pyramide de Maslow...

peu réjouissant...

Dernière idée : inventer un nouveau mode de vie, la sobriété heureuse et l'âge des low tech, permettant de combler nos besoins (les vrais, pas ceux que nous dicte la pub) tout en maintenant les conditions d'un avenir des hommes sur Terre. Une façon de construire sa trajectoire est de considérer qu'on a chacun un budget carbone de 100 tonnes de CO2 pour rester sous les +1.75°C. Puisqu'il est illusoire d'imaginer émettre 8tCO2/an jusqu'en 2032 puis passer du jour au lendemain à 0, on peut chercher comment réduire de 320kg de CO2 notre empreinte carbone chaque année par rapport à l'année précédente. A vos idées !

empreinte carbone des importations

Pour rebondi sur cet article, un petit graphique faisant apparaître la différence entre l'empreinte carbone nette et brute des importations/exportations :


(source)