mercredi 9 septembre 2015

émissions de gaz à effet de serre

Quelques données :

La Chine est le pays qui émet le plus :

Les Etats-Unis d'Amérique est celui qui émet le plus par habitant :

La croissance du PIB mondial est de plus dépendant de celle de ces 2 pays :

L'intensité en CO2 des Etats-Unis d'Amérique reste 50% plus mauvaise que celle de l'Union Européenne, et celle de la Chine 2 fois plus mauvaise que celle des Etats-Unis :

C'est donc la croissance chinoise qu'il faut ralentir (mais de quel droit?), et l'intensité en CO2 du PIB chinois qu'il faut diminuer.

le long terme en politique (2) : monarchie héréditaire !

Suite d'un précédent billet :
afin de garantir que le long terme soit pris en compte dans les décisions politiques, au niveau local comme national, ne serait-il pas intéressant de lier le destin d'un territoire à celui d'une famille ? Dans son schéma traditionnel, une famille aura pour horizon le long terme là où un politicien aura pour horizon ses prochaines échéances électorales.

Et voilà l'écolo-royalisme !!
Je souhaite un Etat durable et courageux, capable de prendre des décisions pour le long terme, indépendant des intérêts particuliers, capable de résister aux pressions des groupes d'intérêts économiques.

Est-cela un royalisme du 21ème siècle ?
J'imagine qu'une monarchie héréditaire permettrait d'avoir une vision politique à long terme afin que l’Etat se préoccupe du sort des générations futures.

J'imagine qu'une monarchie souveraine permettrait  que le sommet de l’Etat soit libéré des partis politiques et des grandes puissances financières.

Ce que je propose au niveau national (la France), on peut aussi l'envisager au niveau des 7 ou 8 super-régions que j'imagine sur le territoire national.

Avec cela, notre roi comme nos 7 ou 8 "seigneurs" locaux n'ont pas besoin qu'on leur verse une rente élevée. Leur revenu pourrait être par exemple 4 fois le revenu médian des habitants de leur territoire.
Ces dirigeants héréditaires auraient pour mission d'animer chacun à l'échelle de leur territoire des conseils de sages chargés d’évaluer les effets à long terme de toute politique générale et toute loi, et d'être les représentants des générations à venir.
Pour éviter la tentation du pouvoir, la nomination d'un sage s'accompagnerait d'une interdiction pour lui de participer au pouvoir législatif (interdiction de se présenter aux élections ou tirages au sort) comme au pouvoir exécutif (interdiction de se présenter aux élections comme d'être nommé au gouvernement).

découvertes et extraction d'énergies fossiles, série longue

Après la consommation d'énergie primaire, voici un graphique présentant l'évolution des découvertes et la production de pétrole et de gaz :

samedi 5 septembre 2015

indicateurs alternatifs

Un indicateur doit servir à se fixer des objectifs (indicateur de cap : on cherchera par exemple à le maximiser) ou à alerter pour anticiper les difficultés (indicateur d'alerte : s'il dépasse un certain seuil, on doit prendre des actions rapidement).

Un seul indicateur est plus lisible pour le grand public que plusieurs.

Mais le risque d'un indicateur composite comme l'Indicateur de Progrès Qualitatif proposé par Jean-Marie Harribey est de laisser penser que la diminution d'un paramètre (par exemple lié à une augmentation des émissions des gaz à effet de serre) peut être compensé par l'augmentation d'un autre (par exemple le revenu par habitant ou le taux d'alphabétisation).
Les indicateurs permettant la substitution du capital naturel (ressources naturelles) par du capital artificiel (richesse créée) mènent à des modèles de durabilité faible (ceci étant le terme habituellement utilisé, que je reprend ici sans jugement de valeur). C'est le cas de l'épargne nette ajustée proposée par la commission Stiglitz.
Ce type d'indicateur composite peut assurer la fonction d'indicateur d'alerte si on surveillait sa progression, ou de comparatif entre pays ou zones géographiques, ce qui apparaît dans les graphiques ci-dessous :

Face au concept de durabilité faible, on trouve celui de durabilité forte, et j'apprécie les conditions citées par Herman Daly :

  • le rythme de consommation des ressources renouvelables ne doit pas excéder le rythme de régénération de ces mêmes ressources ;
  • le rythme de consommation des ressources non renouvelables ne doit pas excéder le rythme auquel des substituts renouvelables et durables peuvent être développés ;
  • le rythme d’émission de pollution ne doit pas excéder la capacité de l’environnement à absorber et assimiler cette pollution.

  • Les seules composantes d'un indicateur composite qui ne devraient pas pouvoir être substituées par d'autres sont ceux mesurant la viabilité humaine à long terme sur Terre.
    Pour éviter le travers de la compensabilité d'une composante partielle d'un indicateur composite par une autre,on pourrait introduire un effet cliquet. Par exemple, au delà d'un certain seuil d'émissions de gaz à effet de serre, le poids relatif de la composante impactée pourrait augmenter.

    Mais ma solution préférée pour l'instant serait de partir d'un indicateur composite (comme l'indicateur de progrès qualitatif, l'indice de développement humain ou l'indice de bonheur mondial), et de le diviser par l'empreinte écologique, à l'instar du Happy Planet Index.