mardi 28 octobre 2014

croissance, dette, et facture énergétique

Petit coup d’œil dans le rétroviseur : le cours du pétrole, le facture énergétique et le déficit commercial sont étroitement corrélés.
A quand la dé-corrélation ??

Article intéressant.

Comme l'écrit Matthieu Auzanneau, "Nous autres Européens fabriquons de la croissance strictement à crédit, crédit qui coûte ce que nous coûte l'énergie importée nécessaire pour faire tourner la boutique. Semble-t-il. "

L'autre façon d'expliquer l'explosion de la dette sans la lier aux importations d'hydrocarbures est d'avancer la loi Pompidou de 1973 :
L'une n'exclut pas l'autre : on peut emprunter trop cher de quoi importer des combustibles fossiles, les gagnants étant alors les fournisseurs (pays exportateurs de pétrole et de gaz) et les intermédiaires (les banques privées).
http://lesecolohumanistes.fr/la-dette-de-la-france/

mercredi 16 juillet 2014

héritage

Héritage, au sens financier du terme uniquement, ce qui est bien moins riche que nos héritages culturels.

Vaste sujet...
De quel droit un héritier n'ayant rien fait profiterait de ce que qu'a construit et accumulé ses ancêtres??
A l'extrême-gauche, la suppression de l'héritage est une idée naturellement envisageable, depuis Karl Marx. Même chez les libéraux, la question est débattue...

Je vois deux inconvénients à notre système de succession :
1) on ne choisit pas ses héritiers,
2) les héritiers héritent trop tard.
Je propose donc d'imaginer des mesures permettant de pallier à ces inconvénients.

Concernant le second point, il est intéressant de constater qu'on héritait trentenaire dans la première moitié du XXème siècle, et qu'on hérite cinquantenaire aujourd'hui :
Ce recul de l'âge des héritiers s'accompagne logiquement du vieillissement des détenteurs de patrimoine :

L'envie de créer n'est forcément pas la même à 30 ans qu'à 50 ans, même en tenant compte de l'allongement de la durée de vie. A 30 ans on peut avoir des idées grandioses et magnifiques. A 50 ans, cela est probablement plus rare, et on a sans doute plus tendance à vouloir profiter confortablement des années qu'à prendre des risques.
Une première idée serait donc de re-descendre l'âge effectif de l'héritage, en faisant varier le taux d'imposition d'une donation parents/enfants selon l'âge de l'enfant majeur bénéficiaire du don.
Par exemple, au dessus d'un abattement d'un montant de 50.000 euros déclarable une seule fois, on pourrait avoir un taux d'imposition variant linéairement de 2% si le bénéficiaire a 30 ans à 100% s'il a 85 ans. Cela imposerait à 20% un don fait à un quarantenaire.
Les droits de succession resteraient progressifs selon le patrimoine, mais également majorés linéairement selon l'âge des héritiers (par exemple en complément de l'actuel barème en vigueur, majoration nulle à 40 ans jusqu'à majoration de 55% à 65 ans). Cela reviendrait à majorer de 22% les droits de succession d'un cinquantenaire.
L'objectif est d'inciter les plus fortunés à léguer une partie de leur fortune avant que leurs héritiers potentiels soient trop vieux, afin de susciter des vocations d'entrepreneurs ou de business angels dans les familles d'héritiers.

Concernant le premier point, l'idée serait de laisser une plus grande marge de liberté au futur décédant, qui après tout a contribué à l'accumulation de capital plus que ses héritiers. Le principe de la donation décrite ci-dessus, faisant varier la fiscalité selon l'âge du bénéficiaire, s'appliquerait donc quel que soit le donateur. Au décès, une part serait réservé aux héritiers génétiques du décédé, le reste pouvant être donné à des tiers au libre arbitre du décédé. Cette part réservée aux héritiers pourraient être par exemple fixée à 10%, avec un plancher fixé à 2 ans de salaires minimum et un plafond fixé à 10 ans de salaire des 50% des emplois les moins bien payés. Au dessus de ce plafond, l'héritage peut être légué à des tiers (nommés sur le testament) et soumis à la fiscalité variable selon l'âge du bénéficiaire, légué à des associations (fiscalité à construire) ou légué à l'Etat.

lundi 26 mai 2014

petite annonce

...et ma petite annonce personnelle :
"recherche en urgence penseurs charismatiques pour démocratiser idées hétérodoxes".

crise de sens

Vu ce week-end sur un document électoral dans un pays qui n'est pas le mien :
"Dans un monde où l'on attend de l'individu qu'il dépense l'argent qu'il n'a pas pour acheter des choses dont il n'a pas besoin afin d'épater des gens qu'il n'aime pas, la boulimie semble partout, le sens nulle part".
Pascal Chabot.

mercredi 21 mai 2014

la liberté

La société de consommation nous infantilise.

Elle nous fait croire :
  • que nos désirs sont faits pour être assouvis,
  • que posséder est un droit naturel,
  • qu’il ne serait pas normal de ne pas tout pouvoir posséder,
  • que la possession est ce qui nous comble le plus, que c'est en possédant que l'on se réalise,
  • qu’on peut tout avoir en même temps, et que si on ne l’a pas on doit le réclamer,
  • que renoncer à quoi que ce soit, même de notre plein gré, limite notre liberté.

On nous fait croire que nous ne sommes vraiment libres qu’en s’autorisant tout et en ne renonçant à rien. Mais rester dans le « tout est possible », c’est ne rien choisir.
C’est le choix, l’engagement, qui nous fait adultes, libres et responsables.

mardi 13 mai 2014

la conception du bonheur évolue

Quelques éléments intéressants trouvés dans ce document du CREDOC daté d'avril 2014 :
à 20 ans d'intervalle, la comparaison des réponses à la question "si je vous dit être heureux, à quoi pensez-vous?" rend compte de la mutation de la conception du bonheur.
Les loisirs, le lien social (enfants, amis, amour), l'épanouissement personnel, sont des constituants du bonheur en progression.
A l'inverse, la "réussite professionnelle" disparaît dans la représentation que les français ont du bonheur, sans remettre en cause la valeur "travail". La réussite pour soi-même (réalisation de soi) prend la dessus sur la réussite par rapport aux autres (réussite sociale).

mardi 22 avril 2014

une aide à la décision

Dans beaucoup de nos choix personnels, après avoir pesé le pour et le contre, après avoir estimé les avantages et les inconvénients, avant d'avoir tenté d'identifier les risques de ne rien faire et les peurs de faire quelque chose, nous nous posons à un moment une question pour nous aider à faire le bon choix.
Cette question, c'est : est-ce que ce que je fais est dans l'intérêt de ceux que j'aime ?

Pour ceux d'entre nous qui avons des enfants, ça peut être : est-ce que ce que je fais est dans l'intérêt de mes enfants ?

Dans nos décisions collectives, parce qu'elles engagent l'avenir, je pense que nous devrions nous poser la même question : est-ce que ce que nous décidons (ou ne décidons pas) maintenant est dans l'intérêt de nos enfants ?

C'est en ce sens que j'avais proposé que chaque loi soumise au vote des assemblées soit accompagnée d’une étude d'impact incluant une projection à long terme : chiffrage budgétaire de la mise en application de la proposition de loi et plan de financement associé, mais aussi bilan écologique, sociétal, etc…

Quel lien direct entre le PIB et l'énergie ? par Gaël Giraud

Une conférence passionnante.


Merci Monsieur Giraud.

lundi 27 janvier 2014

allocation universelle vs. réduction du temps de travail

Deux propositions que l'on peut opposer : allocation universelle vs. réduction du temps de travail :

la pub

Ces 50 ans dernières années, la publicité s'est faite envahissante. Comme l'écrivent les déboulonneurs, la pub s'est mué en un système de harcèlement en perpétuelle expansion, imposant à toute la population une idéologie anti-sociale faite de compétition, de domination et d'accumulation. (J'ouvre une parenthèse : compétition et domination sont aussi trop souvent les 2 principes de base que l'école inculque aux enfants). Regardons un cran plus loin : selon les casseurs de pub, la pub est une machine à casser la nature, l’humain, la société, la démocratie, la liberté de la presse, la culture et les cultures, l’économie ou encore l’éducation.
La publicité salit toutes les valeurs, fait perdre le sens de la vie, et dégrade l'Homme.
La publicité nous infantilise; pire, elle nous réduit à un état animal de consommateurs éternellement frustrés, uniformément déculturés, et nous perdons notre rang de citoyens à force de nous voir nié notre qualité d'adultes, pensants, critiques et responsables, tous différents et uniques.
La publicité ne promeut pas des valeurs qui humanisent mais des antivaleurs qui détruisent. Elle nous dit de consommer tout, tout de suite, de céder à toutes nos pulsions et à toutes nos envies.
Comme l'écrit Serge Latouche, "la publicité nous fait désirer ce que nous n'avons pas et mépriser ce dont nous jouissons déjà. Elle crée et recrée l'insatisfaction et la tension du désir frustré."
Lu dans l'éléphant : les propos d’Épicure sur le « peu » qui suffit et le« trop » qui nuit mettent en lumière les besoins factices induits par la publicité : les désirs multipliés créent une accoutumance qui nous expose au manque et au tourment, expériences bien éloignées du véritable plaisir.

Alors que faire?
Principalement prendre conscience des méfaits de la publicité et en parler autour de nous, parce qu'il me parait pas envisageable de l'interdire.
Est-il possible et souhaitable de prendre des mesures anti-pub contraignantes?
Même si je suis réservé, il me semble que nous pourrions limiter la présence publicitaire : limiter la taille des affiches, limiter le pourcentage de pub (en surface dans les journaux, en temps d'antenne pour les radio et chaines de télévision), limiter l'accès des enfants à la publicité (et vice-versa). Nous pourrions également envisager de plafonner par la loi les dépenses publicitaires des entreprises à un pourcentage donné de leur chiffre d'affaires.