L'alimentation serait responsable d'un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre.
Je proposais plus tôt d'étendre la taxe carbone à l'élevage, et de diminuer la part de la viande dans notre alimentation.
Pour donner le même apport énergétique, la viande de bœuf ou de mouton est responsable de 6 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que la viande de poulet :
"True Animal Protein Price Coalition" propose de faire supporter au prix de la viande les coûts environnementaux (émissions de gaz à effet de serre) et sociaux (comme l'obésité, maladies cardiovasculaires, etc).
TAPPC propose donc de taxer la viande rouge et les produits laitiers à hauteur de leurs coûts environnementaux et sociaux, de manière à faire évoluer notre régime alimentaire.
Juste quelques idées pour contribuer au débat et préparer nos avenirs, par un bricolo de la politique et de l'économie.
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mercredi 5 février 2020
vendredi 18 janvier 2019
production locale pour alimentation locale
Dans ma réflexion sur la transition énergétique des zones urbaines, je parlais de développer une production agricole urbaine et agroécoloqique à une échelle commerciale, pour de la consommation de proximité d'une alimentation locale, frais, responsable. Certains développent même des projets de maraîchage urbain pour aller vers l'auto-suffisance alimentaire des villes.
Pour ceux qui ne sont pas habitués à faire leur potager, voilà un vrai engagement de vie qui contribue à réduire l'empreinte écologique de notre alimentation.
Et en plus c'est économique !
Pour ceux qui ne sont pas habitués à faire leur potager, voilà un vrai engagement de vie qui contribue à réduire l'empreinte écologique de notre alimentation.
Et en plus c'est économique !
lundi 19 novembre 2018
concentration et lobbying
J'écrivais plus haut sur la concentration des médias et le risque que cela peut représenter pour la démocratie.
De même, il me semble que la concentration économique présente le risque de les tenter de peser sur les choix politiques des pays où ils opèrent. On voit par exemple ici ou ci-dessous que quelques grands groupes (Mondelez, Coca-Cola, Nestlé, Pepsico, Kellog's, Mars, P&G, Johnson&Johnson, Unilever) possèdent la quasi-totalité des marques que l'on retrouve dans nos suermarchés, et dont la diversité nous donnent l'impression d'avoir le choix :
J'approuve le site convergence alimentaire sur les 5 points néfastes que présente cette situation :
1 – Ces compagnies sont si grosses qu’elles ont un pouvoir politique dangereux
2 – Impacts sur la santé
3 – Impacts sur l’économie
4 – Impacts sur l’environnement
5 – Impacts humains
Ces compagnies sont si grosse qu'elles peuvent consacrer d'énormes moyens à influencer le pouvoir législatif pour nous faire consommer toujours plus de produits agroalimentaires transformés, riches en sucre, en graisse, en protéines animales, en contenu carbone... et finalement néfastes pour notre santé, la société humaine, notre planète et celle de nos descendants.
De même, il me semble que la concentration économique présente le risque de les tenter de peser sur les choix politiques des pays où ils opèrent. On voit par exemple ici ou ci-dessous que quelques grands groupes (Mondelez, Coca-Cola, Nestlé, Pepsico, Kellog's, Mars, P&G, Johnson&Johnson, Unilever) possèdent la quasi-totalité des marques que l'on retrouve dans nos suermarchés, et dont la diversité nous donnent l'impression d'avoir le choix :
J'approuve le site convergence alimentaire sur les 5 points néfastes que présente cette situation :
1 – Ces compagnies sont si grosses qu’elles ont un pouvoir politique dangereux
2 – Impacts sur la santé
3 – Impacts sur l’économie
4 – Impacts sur l’environnement
5 – Impacts humains
Ces compagnies sont si grosse qu'elles peuvent consacrer d'énormes moyens à influencer le pouvoir législatif pour nous faire consommer toujours plus de produits agroalimentaires transformés, riches en sucre, en graisse, en protéines animales, en contenu carbone... et finalement néfastes pour notre santé, la société humaine, notre planète et celle de nos descendants.
mercredi 20 juin 2018
Taxes sur le bio
"Il est dégueulasse pour les producteurs de payer 350 à 800 euros pour une certification bio et d'être taxé 0,5% du prix du produit vendu par les organismes certificateurs.
Renverser le système, c'est :
- Taxer à 1% les produits alimentaires ni bio, ni locaux, ni équitables.
- Offrir avec ça une bourse pour que les producteurs bios, locaux, équitables ne payent plus de frais supplémentaires dus aux organismes certificateurs.
Dans ce monde dominé par l'argent, il faut que ceux qui polluent paient et que ceux qui avancent aient des avantages fiscaux : pas l'inverse".
mardi 16 janvier 2018
Taxe carbone : viande et lait
La consommation de viande contribue à nos émissions de CO2, et certains pays étudient une taxe sur la viande pour réduire la consommation de viande.
J'avais déjà envisagé une taxe carbone sur certains produits alimentaires : mes calculs me menaient à une taxe de 2.7€ par kg de viande de bœuf.
Les bovins en particulier sont de grands émetteurs de méthane (CH4) : en moyenne 150kg de méthane par an.
Cela donne envie de tenter ces émissions de méthane à la source, mais ceci est une autre histoire...
Apparemment, un bœuf de 2 ans et de 700kg fournit 251.7kg de viande après abattage, découpage, désossage, etc. Ce bœuf ayant émis en moyenne 150kg de méthane par an soit plus 21 tonnes équivalent carbone (selon cette grille), une taxe carbone à 150€ la tonne équivalent carbone donnerait une taxe de plus de 25000€ par kg de viande de bœuf !! (ou 7000€/kg si la taxe est de 150€ par tonne équivalent CO2)
Le même concept pourrait s'appliquer aux produits laitiers.
Une vache produisant 30 litres de lait par jour émet en moyenne 150kg de méthane par an, soit plus 21 tonnes équivalent carbone (selon cette grille). Une taxe carbone à 150€ la tonne équivalent carbone donnerait une taxe de presque 300€ par litre de lait ! (ou 8€/L si la taxe est de 150€ par tonne équivalent CO2)
Ces derniers montants paraissent totalement déraisonnables... erreurs de calcul ??
dimanche 17 décembre 2017
alimentation et climat : trop de viande dans les assiettes
On a vu précédemment que l'alimentation occupe une part non négligeable de nos émissions de gaz à effet de serre : 36% !
L'empreinte carbone de notre alimentation comme son empreinte eau varie énormément selon l'origine des protéines animales.
Voilà donc un levier d'action simple et pragmatique :
Je relaie ici une campagne de Greenpeace :
"
Dans les cantines scolaires, entre deux et six fois trop de protéines sont servies aux enfants par rapport aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES).
Cela présente un risque pour la santé des enfants (augmentation des maladies chroniques d’origine nutritionnelle, comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou encore les cancers, d’après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé).
La surconsommation de viande et de produits laitiers dans les écoles a également un impact sur l’environnement. L’élevage représente plus de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La fermentation entérique des animaux produit du méthane et l’entretien des terres est l’une des causes des émissions de CO2 et de protoxyde d’azote. L’élevage contribue aussi à la déforestation car les terres boisées sont rasées pour en faire des zones de pâturage pour le bétail ou pour produire des cultures qui sont ensuite utilisées pour nourrir les animaux.
"
Dans le domaine de l'alimentation comme dans la plupart des domaines de notre vie quotidienne, il existe des comportements que l'on peut considérer
L'empreinte carbone de notre alimentation comme son empreinte eau varie énormément selon l'origine des protéines animales.
Voilà donc un levier d'action simple et pragmatique :
Je relaie ici une campagne de Greenpeace :
"
Dans les cantines scolaires, entre deux et six fois trop de protéines sont servies aux enfants par rapport aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES).
Cela présente un risque pour la santé des enfants (augmentation des maladies chroniques d’origine nutritionnelle, comme l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou encore les cancers, d’après un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé).
La surconsommation de viande et de produits laitiers dans les écoles a également un impact sur l’environnement. L’élevage représente plus de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La fermentation entérique des animaux produit du méthane et l’entretien des terres est l’une des causes des émissions de CO2 et de protoxyde d’azote. L’élevage contribue aussi à la déforestation car les terres boisées sont rasées pour en faire des zones de pâturage pour le bétail ou pour produire des cultures qui sont ensuite utilisées pour nourrir les animaux.
"
Dans le domaine de l'alimentation comme dans la plupart des domaines de notre vie quotidienne, il existe des comportements que l'on peut considérer
vendredi 22 novembre 2013
alimentation et petrole
Les cours des produits alimentaires de base semblent erratiques du fait de la spéculation à laquelle ils sont soumis. Le "prix du pain" est sans doute à l'origine de troubles politiques récents dans des pays étrangers comme il a participé au déclenchement de la révolution française de 1789.
Les hausses du prix des matières premières et celle des montants investis dans les fonds spéculatifs sur ces marchés sont simultanées, mais cela ne dit pas quelle hausse est la cause de l'autre :
La hausse des cours des denrées alimentaires s'accompagne également d'une hausse des rendements des marchés spécialisés, jusqu’à être plus rentable que les placements dans le pétrole ou les actions fin 2007 au pic des prix alimentaires :
A y regarder de plus près, les cours alimentaires ne sont pas si erratiques, mais suivent assez bien les cours du pétrole :
Les hausses du prix des matières premières et celle des montants investis dans les fonds spéculatifs sur ces marchés sont simultanées, mais cela ne dit pas quelle hausse est la cause de l'autre :
La hausse des cours des denrées alimentaires s'accompagne également d'une hausse des rendements des marchés spécialisés, jusqu’à être plus rentable que les placements dans le pétrole ou les actions fin 2007 au pic des prix alimentaires :
A y regarder de plus près, les cours alimentaires ne sont pas si erratiques, mais suivent assez bien les cours du pétrole :
Même là où on ne s'attendait pas à trouver un lien avec le pétrole, la corrélation des prix du pétrole et des denrées alimentaires est bien réelle.
Frank Shepard
5% de l’énergie consommée en France l’est par l’agriculture, et 10 % par
l’industrie agroalimentaire. Deux tiers du pétrole consommé par l'agriculture l'est de manière indirecte (pesticides, engrais, plastique...) contre un tiers de manière directe (gasoil pour le tracteur). Plus de la moitié de l’énergie fossile utilisée pour l’agriculture sert à la synthèse des
engrais.
Pour les cultures dites "conventionnelles", 26,5% des charges d'exploitations sont liées au prix du pétrole à travers l'énergie (chauffage, carburant), les engrais et les produits phytosanitaires. Pour les grandes cultures (céréales, oléagineux et fourrage) la proportion passe à 46,5%.
Walter Youngquist dans Post-Petroleum Paradigm
note: "Environ 90% de l'énergie nécessaire à la production des cultures est du pétrole
et du gaz. Environ un tiers de l'énergie sert à réduire la durée du travail de
200 heures par hectare à 1,6 heures par hectare, pour la production de céréales.
Environ deux-tiers de l'énergie est pour la production, dont un tiers rien que
pour les engrais."
Le rendement agricole du blé a décollé quand on s'est mis à utiliser des engrais, dont la fabrication nécessite beaucoup de pétrole, baguette magique de la "révolution verte" d'après-guerre :
Dans le même temps, on voit la production mondiale d'engrais azotés exploser :
Quelques courbes montrent assez bien la corrélation entre consommation de pétrole (ou production d'engrais) et productivité agricole.
ou pour le Royaume Uni :
Le risque d'une économie agricole inféodée à celle du petrole parait clair : une baisse de la production pétrolière et une augmentation du prix du petrole, provoquerait une baisse de la productivité agricole et une augmentation des prix alimentaires.
Hors une baisse de la production pétrolière est inéluctable puisque la ressource est finie et que la consommation est actuellement bien supérieure à la capacité de renouvellement des stocks. Une augmentation du prix du pétrole l'est aussi (du fait de la rareté), et il est même souhaitable que nous la provoquions de manière contrôlée (par une taxe carbone) afin de limiter les changements climatiques et de construire la transition énergétique plutôt que de la subir.
Pour ne pas vivre une explosion des prix alimentaires, il faut donc chercher à décoréler alimentation et petrole.
Cela passe par des changements des méthodes agricoles, des changements des circuits de distribution, des changements des modes de consommation.
1) méthodes agricoles.
Pour se désintoxiquer des engrais azotés, l'agroécologie semble la voie la plus prometteuse. Cela permettra en outre d'arrêter les dégâts écologiques et humains causés par l’industrialisation de l'agriculture. Cela passe notamment par la remise en cause d'un modèle unique et figé d'exploitation agricole non adaptée à la diversité des terrains, par la réduction drastique de l'utilisation des engrais, la limitation de l'utilisation d'engins agricoles mécaniques (le retour des chevaux de trait?).
2) circuits de distribution.
Privilégier les circuits de distribution courts d'aliments non transformés. Cela rejoint la nécessité de relocaliser la production agricole, et aura aussi pour conséquence de re-différencier les modes d'alimentation entre régions.
3) modes de consommation.
Loin d'affirmer que notre mode de vie n'est pas négociable, je prétend que comme il nous faudra modifier notre rapport à l'espace (moins de déplacement) et se ré-approprier le temps, il nous faudra aussi modifier notre alimentation : réduire nos surconsommations en glucides et protéines, rééquilibrer le rapport entre protéines animales et protéines végétales. Cela signifie manger des légumes et fruits de saison, cultiver son jardin, limiter sa consommation de viande.
Les innovations ne sont pas à négliger non plus. L'élevage et la consommation d'insectes pourraient être une solution d'avenir, source de protéines nécessitant peu d'espace et peu d'énergie.
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