Rappel :
Juste quelques idées pour contribuer au débat et préparer nos avenirs, par un bricolo de la politique et de l'économie.
lundi 14 décembre 2015
jeudi 10 décembre 2015
institutions françaises : mes propositions en schéma
"Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours", aurait dit Napoléon. Je m'en tire avec 3 :
1) mode de désignation et de contrôle :
2) stricte séparation des pouvoirs :
3) initiative des lois :
L'initiative des lois est partagée : l’Assemblée
Nationale, le Gouvernement, et une association suffisante de citoyens (par Référendum d’Initiative Populaire) peuvent proposer des sujets d’étude voire
des propositions de lois au Parlement qui reste souverain pour adopter, amender
ou rejeter ces propositions. Les projets de loi
du gouvernement pourront être amendés par les assemblées, mais le gouvernement
ne pourra pas modifier des lois votées par les assemblées.
Le Parlement doit pouvoir maîtriser son ordre
du jour : l'Assemblée
Nationale élira
en son sein et à la proportionnelle une commission soumise à un code de déontologie affichant des règles de priorité,
qui proposera et soumettra au vote l'ordre du jour des cessions parlementaires
à venir. Cette commission pourrait débattre
des propositions de lois dans un ordre défini par l’urgence des problèmes à
résoudre. Une hiérarchisation théorique des propositions de loi pourrait être
faite en fonction de l’importance des sujets, c’est à dire en fonction du
contenu du problème à régler. Cette hiérarchisation pourrait s’inscrire en
suivant l’ordre de priorité de la directive constitutionnelle mis en cause.
Chaque sujet entré à l’ordre du jour des assemblées et chaque loi proposée au
vote des assemblées fera l’objet d’un avis consultatif du Conseil des Sages,
évaluant les effets à long terme de chaque politique et représentant la voix
des générations futures.
L'Assemblée Nationale aura l'initiative
législative et pourra donc rédiger des propositions de lois : quand un
sujet aura été mis à l'ordre du jour d'une session parlementaire, la commission
parlementaire en charge du sujet travaillera le texte de la loi qui sera
soumise au vote des assemblées, partant de la loi actuelle et
examinant son efficacité et ses manques, entendant les ministres et
les experts concernés par le sujet. Toute nouvelle loi devra s’accompagner
d’une suppression ou une simplification d’une loi précédente afin que le volume
complet des lois en cours soit égal ou inférieur au volume actuel.
Le projet de loi sera ensuite soumis au vote de
la Chambre des Citoyens, avant d'être soumis au vote final de l'Assemblée Nationale. La Chambre des
Citoyens, comme l'Assemblée Nationale, pourra déposer des amendements afin de
modifier des articles de la loi soumise au vote.
mardi 8 décembre 2015
transition énergétique et taxe carbone
La loi française votée en 2015 inclut des objectifs intéressants, et également un objectif de prix du carbone :
J'ai analysé plus tôt quelles implications ces objectifs peuvent avoir sur l'intensité énergétique et le taux de croissance du PIB.
La loi inclut également le quadruplement du prix du carbone.
Ma proposition était de fixer une taxe carbone à 150€ la tonne tonne équivalent carbone, avec un objectif d'atteindre 200€ dans 5 ans (soit +6% par an).
Par définition, un kg de CO2 “pèse” 0,2727 kg d’équivalent carbone.
22€/tCO2 correspond donc à 80€/tC.
L'objectif de 56€/tCO2 pour 2022 correspond à 205€/tC, pas si éloigné de mes 200€/t€.
L'objectif de 100€/tCO2 pour 2030 correspond à 365€/tC, là où la prolongation de la hausse de 6% annuelle de ma taxe carbone au même niveau en 15 à 16 ans.
Nous sommes donc bien sur la même pente.
Il est essentiel que cette taxe carbone s'applique également aux importations, car nos importations représentent une part non négligeable de nos émissions de CO2 :
J'ai analysé plus tôt quelles implications ces objectifs peuvent avoir sur l'intensité énergétique et le taux de croissance du PIB.
La loi inclut également le quadruplement du prix du carbone.
Ma proposition était de fixer une taxe carbone à 150€ la tonne tonne équivalent carbone, avec un objectif d'atteindre 200€ dans 5 ans (soit +6% par an).
Par définition, un kg de CO2 “pèse” 0,2727 kg d’équivalent carbone.
22€/tCO2 correspond donc à 80€/tC.
L'objectif de 56€/tCO2 pour 2022 correspond à 205€/tC, pas si éloigné de mes 200€/t€.
L'objectif de 100€/tCO2 pour 2030 correspond à 365€/tC, là où la prolongation de la hausse de 6% annuelle de ma taxe carbone au même niveau en 15 à 16 ans.
Nous sommes donc bien sur la même pente.
Il est essentiel que cette taxe carbone s'applique également aux importations, car nos importations représentent une part non négligeable de nos émissions de CO2 :
justice climatique
La journaliste Emmanuelle Réju présente l'ouvrage "La justice climatique mondiale", d'Olivier Godard :
Imaginons un gâteau d'anniversaire à partager entre des enfants. D'évidence, une répartition juste et équitable de ce gâteau serait de donner la même part à chacun. Trop facile ! Et si les enfants n’avaient pas le même âge, ce qui induit des besoins alimentaires différents ? Si de surcroît certains avaient aidé à préparer le gâteau et d’autres non ? Et si l'un avait amené le sucre, l'autre prêté le moule ou le four ? Et si certains venus de familles aisées avaient l’habitude de manger de bons gâteaux, contrairement à d’autres enfants venues de familles plus modestes, qui arrivent le ventre vide ?
C'est les émissions cumulées de gaz à effet de serre qui importent pour évaluer le réchauffement climatique. Pour être plus précis, il faudrait également tenir compte de la durée de vie des différents gaz à effet de serre. Pour le CO2, ce qui importe est par exemple les émissions cumulées des 100 dernières années.
Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à une hausse de 2°C, objectif fixé par la communauté internationale en 2009, nous ne pouvons, en gros, rejeter «que» 1000 Gt de CO2 d’ici à 2050. Depuis 2000, nous avons déjà émis plus de la moitié de ce quota.
L'étude des quantités d'émissions cumulées pourrait aider à répartir équitablement l'effort, ou l’attribution des parts du quota de ces 1000 Gt de CO2.
Nous savons que les émissions de CO2 cumulées présentent une courbe exponentielle, et atteignent un total supérieur à 2500 Gt de CO2 depuis 1750, dont 1300 Gt depuis 1980 :
Les émissions actuelles de CO2 sont très inéquitablement réparties, comme le montre cette carte sur laquelle la superficie de chaque pays est proportionnelle à ses émissions de gaz à effet de serre :
De même, les émissions historiques sont également inéquitablement réparties, et certains pays émergents utilisent cet argument pour limiter leurs efforts, ou le conditionner à l'aide financière de pays industrialisés depuis plus longtemps.
Sur le graphique suivant, l'annexe 1 regroupe les pays qui se sont engagés en 1990 avec des objectifs contraignants de réduction d'émission. En 1990, ces pays émettaient plus de 60% des émissions mondiales. En 2020 ils représenteront 35% et en 2035 20% des émissions mondiales.
En cumulé, les pays de l'annexe 1 représentent environ 600Gt et les autres pays 350Gt de CO2. Si l'on devait attribuer les 1000Gt encore permises pour que ces 2 groupes de pays arrivent au même total, on permettrait environ 400Gt aux pays de l'annexe 1 et environ 600Gt aux autres. C'est à peu de choses près la trajectoire prévue pour les émissions des pays de l'annexe 1, mais pas celle des autres pays.
Mais ces groupes de pays n'ont pas la même population, et on pourrait également le compter en quota de CO2 par personne. Un coup d’œil dans le rétroviseur paraîtrait raisonnable de limiter à 4 tonnes CO2 par personne et par an :
ceci recouvrant à nouveau une grande disparité entre pays:
4 tonnes de CO2 par an et par personne, avec une population qui resterait stable à 7 milliards de terriens, cela nous ferait consommer notre quota de 1000Gt en 35 ans : il faudrait donc descendre sous les les 4 tonnes de CO2 par personne et par an.
On voit que les émissions par personne sont relativement stables pour chacune des zones géographiques.
Evidemment, on ne peut pas demander à ceux qui émettent 12 tonnes de CO2 par personne et par an depuis 40 ans de rattraper leur "surconsommation" passée, notamment parce qu'il y a un demi-siècle les émetteurs de CO2 n'étaient pas au courant du problème, ou au tout début de leur prise de conscience.
Finalement, la répartition des émissions a fortement évolué ces 50 dernières années, avec un transfert d'émissions des pays occidentaux vers les pays émergents (la Chine en particulier) puis les engagements des pays de l'annexe 1 (qui pourtant pèsent de moins en moins dans les émissions mondiales).
Ceci limite la portée de l'argument de la responsabilité historique, et appelle chaque pays et chaque citoyen à prendre ses responsabilités.
Imaginons un gâteau d'anniversaire à partager entre des enfants. D'évidence, une répartition juste et équitable de ce gâteau serait de donner la même part à chacun. Trop facile ! Et si les enfants n’avaient pas le même âge, ce qui induit des besoins alimentaires différents ? Si de surcroît certains avaient aidé à préparer le gâteau et d’autres non ? Et si l'un avait amené le sucre, l'autre prêté le moule ou le four ? Et si certains venus de familles aisées avaient l’habitude de manger de bons gâteaux, contrairement à d’autres enfants venues de familles plus modestes, qui arrivent le ventre vide ?
C'est les émissions cumulées de gaz à effet de serre qui importent pour évaluer le réchauffement climatique. Pour être plus précis, il faudrait également tenir compte de la durée de vie des différents gaz à effet de serre. Pour le CO2, ce qui importe est par exemple les émissions cumulées des 100 dernières années.
Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à une hausse de 2°C, objectif fixé par la communauté internationale en 2009, nous ne pouvons, en gros, rejeter «que» 1000 Gt de CO2 d’ici à 2050. Depuis 2000, nous avons déjà émis plus de la moitié de ce quota.
L'étude des quantités d'émissions cumulées pourrait aider à répartir équitablement l'effort, ou l’attribution des parts du quota de ces 1000 Gt de CO2.
Nous savons que les émissions de CO2 cumulées présentent une courbe exponentielle, et atteignent un total supérieur à 2500 Gt de CO2 depuis 1750, dont 1300 Gt depuis 1980 :
Les émissions actuelles de CO2 sont très inéquitablement réparties, comme le montre cette carte sur laquelle la superficie de chaque pays est proportionnelle à ses émissions de gaz à effet de serre :
De même, les émissions historiques sont également inéquitablement réparties, et certains pays émergents utilisent cet argument pour limiter leurs efforts, ou le conditionner à l'aide financière de pays industrialisés depuis plus longtemps.
Sur le graphique suivant, l'annexe 1 regroupe les pays qui se sont engagés en 1990 avec des objectifs contraignants de réduction d'émission. En 1990, ces pays émettaient plus de 60% des émissions mondiales. En 2020 ils représenteront 35% et en 2035 20% des émissions mondiales.
En cumulé, les pays de l'annexe 1 représentent environ 600Gt et les autres pays 350Gt de CO2. Si l'on devait attribuer les 1000Gt encore permises pour que ces 2 groupes de pays arrivent au même total, on permettrait environ 400Gt aux pays de l'annexe 1 et environ 600Gt aux autres. C'est à peu de choses près la trajectoire prévue pour les émissions des pays de l'annexe 1, mais pas celle des autres pays.
Mais ces groupes de pays n'ont pas la même population, et on pourrait également le compter en quota de CO2 par personne. Un coup d’œil dans le rétroviseur paraîtrait raisonnable de limiter à 4 tonnes CO2 par personne et par an :
ceci recouvrant à nouveau une grande disparité entre pays:
4 tonnes de CO2 par an et par personne, avec une population qui resterait stable à 7 milliards de terriens, cela nous ferait consommer notre quota de 1000Gt en 35 ans : il faudrait donc descendre sous les les 4 tonnes de CO2 par personne et par an.
On voit que les émissions par personne sont relativement stables pour chacune des zones géographiques.
Evidemment, on ne peut pas demander à ceux qui émettent 12 tonnes de CO2 par personne et par an depuis 40 ans de rattraper leur "surconsommation" passée, notamment parce qu'il y a un demi-siècle les émetteurs de CO2 n'étaient pas au courant du problème, ou au tout début de leur prise de conscience.
Finalement, la répartition des émissions a fortement évolué ces 50 dernières années, avec un transfert d'émissions des pays occidentaux vers les pays émergents (la Chine en particulier) puis les engagements des pays de l'annexe 1 (qui pourtant pèsent de moins en moins dans les émissions mondiales).
Ceci limite la portée de l'argument de la responsabilité historique, et appelle chaque pays et chaque citoyen à prendre ses responsabilités.
vendredi 6 novembre 2015
(7) énergie, PIB, intensité énergétique
Voici des objectifs officiels affichés de la transition énergétique pour la France :
Si l'on fait l'hypothèse que le PIB énergétique connaîtra un taux de croissance constant jusqu'en 2050, et que l'efficacité énergétique du PIB énergétique également (2 hypothèses assez simplistes, je le reconnais), on peut tirer les conclusions suivantes après de laborieux calculs :
* pour que le PIB énergétique reste constant (en € constants), l'efficacité énergétique du PIB énergétique doit connaître une croissance annuelle de 3.35%.
* si on obtient d'ici 2050 une croissance annuelle de l'efficacité énergétique du PIB énergétique identique à celle que l'on a connu depuis 1973 (c'est à dire 1.53%), le PIB énergétique décroîtra de 1.76% par an.
Je complète donc mon tableau :
La conclusion reste identique : pour tenter de préserver les conditions de la vie humaine sur Terre, travaillons à améliorer l'efficacité énergétique du PIB, et organisons la diminution du PIB mondial par habitant.
Si l'on fait l'hypothèse que le PIB énergétique connaîtra un taux de croissance constant jusqu'en 2050, et que l'efficacité énergétique du PIB énergétique également (2 hypothèses assez simplistes, je le reconnais), on peut tirer les conclusions suivantes après de laborieux calculs :
* pour que le PIB énergétique reste constant (en € constants), l'efficacité énergétique du PIB énergétique doit connaître une croissance annuelle de 3.35%.
* si on obtient d'ici 2050 une croissance annuelle de l'efficacité énergétique du PIB énergétique identique à celle que l'on a connu depuis 1973 (c'est à dire 1.53%), le PIB énergétique décroîtra de 1.76% par an.
Je complète donc mon tableau :
croissance annuelle de l'efficacité énergétique du
PIB énergétique
|
croissance annuelle du PIB
|
|
France
entre 1973 et 2010
|
1,53%
|
6,33% (PIB énergétique)
|
diviser
par 4 la consommation d'énergie carbonée à l'horizon 2050
|
3,22% si l'on veut obtenir une croissance annuelle
du PIB de 2% |
2%
|
scenario
negaWatt à l'horizon 2050
|
2,30%
|
0,40%
|
scenario
ADEME à l'horizon 2050
|
3,50%
|
1,80%
|
3,35% si l'on veut que
le PIB reste constant
|
0%
|
|
1,53%
|
-1,76% si l’efficacité énergétique du PIB
énergétique connaît la même évolution que 1973/2010
|
La conclusion reste identique : pour tenter de préserver les conditions de la vie humaine sur Terre, travaillons à améliorer l'efficacité énergétique du PIB, et organisons la diminution du PIB mondial par habitant.
jeudi 15 octobre 2015
mercredi 7 octobre 2015
petit programme 2015
Une
économie au service de l’Homme, et non le contraire.
Au service de l’Homme, c’est-à-dire également les
femmes et les hommes qui ne vivent pas en Europe, et ceux qui naîtront sur
notre planète Terre dans les siècles à venir.
Arrêter
de se fixer comme objectif la croissance du Produit Intérieur Brut à inventer les indicateurs de gouvernance pertinents à long
terme
On ne peut vivre de manière durable dans une société
dans laquelle la croissance du PIB est la condition indispensable pour garantir
les salaires, l’emploi, les dépenses publiques ou de sécurité sociale, etc…
Viser une croissance infinie du PIB, c’est vivre en
déséquilibre permanent.
Il nous faut inventer de nouveaux indicateurs qui
nous serviront de cap pour les décennies à venir.
A minima, il faudrait compter en positif les biens et les services que nous avons
créés, même s’ils ne sont pas vendus ou achetés, et compter en négatif les
ressources que nous avons consommées (par exemple la diminution des stocks
d’énergie fossile), ou les stocks que nous dégraderons plus tard à cause de
notre activité présente.
Plus pertinent serait
un indicateur composite tenant compte de la richesse et de sa répartition, de
paramètres culturels et sociaux, etc… et surtout il sera divisé par l’empreinte
écologique.
Réforme
monétaire : reprise du contrôle de la création monétaire
La Banque Centrale
Européenne doit avoir le droit d’émettre notre monnaie (et l'on devrait
interdire de concéder ce droit à des organismes privés),
la Banque Centrale
Européenne doit avoir le droit de prêter directement aux Etats, éventuellement
en émettant des « euro-bonds », ou bons du Trésor.
Les objectifs et
missions de la Banque Centrale Européenne doivent être votés périodiquement par
le Parlement Européen, et non figés par la Constitution Européenne.
la Banque Centrale
Européenne doit être responsable de ses actes et de ses résultats devant le
Parlement Européen.
Dans un premier temps,
nous proposons d’attribuer à la Banque
Centrale Européenne les missions suivantes (par ordre de priorité) :
1. Financer
par la création monétaire un grand programme de transition énergétique et
écologique;
2. Accorder
des avances au Trésor Public des Etats membres de la zone euro et imposer des «
planchers obligatoires de dette publique » dans les bilans des banques privées.
3. Prévenir
les bulles spéculatives sur les marchés d’actifs financiers ;
4. Contribuer
à la politique de change du Conseil des ministres de la zone euro ;
5. Prévenir
les bulles spéculatives sur les marchés des biens et services à la consommation
(en accordant un certain poids à l’immobilier dans le référentiel d’inflation «
cible ») en autorisant une inflation annuelle inférieure à 6%
Sans modification des
traités européens, la Banque Centrale Européenne peut déjà prêter à 0,01 % à la
Banque Européenne d’Investissement, qui, elle, peut prêter à 0,02 % aux Etats
européens qui s’endettent pour rembourser leurs vielles dettes. On limiterait
ce mécanisme à 60% du PIB de chaque pays.
Transition énergétique européenne
Création
d’une agence européenne et d’une banque d’investissement publiques pour piloter
la transition écologique et sociale. Ces investissements seraient sortis du
calcul du déficit courant de l’Etat du fait de leur nature exceptionnelle et de
long terme. La banque d’investissement serait habilitée à se refinancer auprès
de la Banque Centrale pour obtenir un taux d’intérêt proche de 0 %.
Les chantiers à
financer sont de plusieurs natures :
· Concernant
la consommation électrique : imposer par des normes l’utilisation
d’éclairage basse consommation et réduire les consommations en veille des
équipements électriques.
· Concernant
le chauffage résidentiel ou tertiaire : remplacer gaz, fioul, et chauffage
électrique, par de l’isolation, des pompes à chaleur et de la biomasse (bois
principalement). Développer la cogénération chaleur/électricité pour les
bâtiments collectifs (bureaux, usines, hôpitaux, universités…). Rénovation
thermique des logements (objectif : rénovation de 500.000 logements par an
en moyenne), rénovation des bâtiments anciens mal isolés. Construction de
logements à haute efficacité énergétique.
· Concernant
l’industrie : décarboner l’industrie lourde (productrice de matériaux de
base : ciment, acier, chimie, métallurgie des non ferreux, papier-carton),
· Concernant
les transports : diminuer aussi vite que possible la consommation (et donc
la taille et la puissance) des véhicules à pétrole, encourager l’amélioration
du rendement des moteurs, puis de développer les infrastructures pour les
nouveaux carburants à favoriser, notamment biogaz, hydrogène et électrique.
Mettre en œuvre des transports collectifs et « doux ».
· Concernant
la production d’électricité : financer le développement de technologies de
rupture énergétique et d’infrastructures de production exploitant les
énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, cogénération et biogaz.
Moderniser le réseau électrique pour optimiser la production, la distribution
et la consommation.
· Concernant
les émissions dues aux activités agricoles : rendre obligatoire
l’étiquetage du poids « équivalent carbone » des aliments, sensibiliser le
grand public sur cet étiquetage et la nécessité de manger moins de viande et
consommer les produits de l’endroit et de la saison, encouragement à
l’agriculture durable.
· Développer
les puits de carbone en plantant des arbres (sur les terres inoccupées, les
terres d’élevage ou de culture, à haute érosion et/ou faible rendement), et en
gérant le capital forestier.
Fiscalité des multinationales
Transposer au niveau européen l'apportionment existant aux
Etats-Unis. Le niveau d'imposition d'une entreprise dans chaque Etat sera
calculé en fonction de 3 paramètres à déclarer Etat par Etat : masse salariale,
chiffre d'affaire, et investissements.
Le même principe doit défendu à l'échelle globale, afin de
déterritorialiser la fiscalité des multinationales.
Transition
fiscale planifiée sur 5 ans
Au
terme des 5 années de transition :
→ une
Allocation Universelle financée par un IURR taxant au même taux (20% ?)
tous les revenus, du travail comme du capital;
→ le budget de l’Etat financé par la Taxe sur l’Actif Net à un taux unique,
des taxes d’importation, une taxe carbone, une taxe sur les transactions
financières ; disparition de l’IRPP, de l’IS, de la TVA.
→ le budget de la protection sociale financé par la Taxe A la Consommation
(12% ?) et des taxes spécifiques sur l’alcool, le tabac et les armes (e.g. de 10 %) ; disparition des charges sociales sur
les salaires (charges salariales versées en salaire net, charges patronales
supprimées) et de la CSG.
Voter dans les lois de finance un objectif
concernant les coefficients de Gini de répartition des revenus et du patrimoine.
Basculement
progressif du financement de l’Etat sur la Taxe sur l’Actif Net
En remplacement de l’IRPP, de l’IS, de la TVA, et de tous les impôts et taxes existants,
mise en place de la Taxe à l’Actif Net : un impôt sur le patrimoine
possédé en Europe, acquitté par les personnes physiques, quel que soit leur
nationalité et leur lieu de résidence. Le patrimoine mobilier soumis à la TAN
d’un actionnaire d’une multinationale cotée en Bourse sera estimé par la
capitalisation boursière de l'entreprise dont il est actionnaire, multipliée
par le pourcentage des actions qu'il possède dans cette entreprise, multipliée
par la moyenne de la part européenne de 3 grands indicateurs de cette
entreprise (chiffre d’affaires, masse salariale, investissements), selon le
principe de l'apportionment.
Basculement progressif
du financement de la protection sociale des charges pesant sur le travail à la
Taxe A la Consommation, non remboursable, avec un taux de 12% sur toutes les
ventes facturées de produits et services, pour remplacer toutes les cotisations
sociales et la CSG. Ce basculement se fera en maintenant les niveaux de
salaires bruts (charges salariales
versées en salaire net), les salaires nets devenant progressivement les
salaires bruts. Le coût du travail diminuera d’environ 30% car les cotisations
employeurs disparaissent. Le pouvoir d’achat restera à peu près stable car les
salaires nets augmentent de 16% mais les prix sont également poussés à la
hausse par l’instauration de la TAC non remboursable à 12%).
Encouragement aux Monnaies Locales
Complémentaires
Les administrations locales pourront proposer à
leurs salariés de leur verser une part de leur salaire (légèrement abondée)
dans une Monnaie Locale Complémentaire, gérée par une association et couvrant un
territoire d’environ 25000 habitants. Les administrations locales pourront les
accepter en paiement d'au moins une partie des impôts, taxes, cotisations et
services des institutions, entreprises et collectivités publiques.
Ces monnaies locales seront échangeables en euros
(sous plafond par personne et par jour), et les produits et services proposées
à la vente en MLC seront conformes aux objectifs de re-localisation.
Instauration
d’une Allocation Universelle (ou dotation inconditionnelle d’autonomie)
- distribuée à tous sans contrôle des ressources ;
- calculée sur une base individuelle ;
- ne donnant lieu à aucune exigence de
contrepartie.
Dotation Inconditionnelle d’Autonomie, comportant un droit de tirage sur
les ressources naturelles, une part en monnaie locale complémentaire, et une
part en euros.
Financée par l’IURR, impôt à taux unique et individuel sur l’ensemble des
revenus, la part monétaire de cette Allocation Universelle assurera la fonction
redistributive de l’impôt. Son montant dépendra de l’âge du destinataire (avec
par exemple une demi-allocation pour les moins de 18 ans et une allocation
majorée de 50% pour les plus de 65 ans). Cette allocation pourrait être
réévaluée en fonction de l’évolution des revenus (l’ensemble des recettes de
l’IURR étant redistribué en Allocations Universelles).
Suppression du quotient familial, du quotient conjugal, des allocations
familiales, allocations logement, minimum vieillesse, etc….
Le RSA et les indemnités chômage seront diminuées du montant de
l’Allocation Universelle.
Basculement progressif des
diverses taxes sur l’énergie à une Taxe Carbone Européenne harmonisée
Basculement
progressif en 5 ans des taxes carbones implicites de chacun des pays européen
vers une taxe carbone européenne harmonisée (en contrepartie, suppression de
toutes les autres taxes sur l’énergie, notamment la TIPP française), taxe
carbone fixée à 150€ la
tonne équivalent carbone avec un objectif d’atteindre 200€
5 ans plus tard. Cette taxe sera appliquée, pour commencer, à
l'importation en Europe et à l'extraction en Europe des énergies fossiles, avec
un mécanisme d’augmentation mensuelle continue du taux de taxation pour passer
de 150€/tCO2 à 200€/tCO2 en 5 ans et continuer sur la même pente. Les viandes
d’élevage seront soumises à la même taxe
Nous
rentrons dans une période où l’énergie deviendra rare, donc chère. Mieux vaut
devenir moins dépendant maintenant au prix de quelques sacrifices tout en se
donnant l’opportunité d’inventer ce dont le Monde aura besoin, plutôt que de
continuer à vivre dans l’illusion jusqu’au jour où…
Cette
taxe carbone à augmentation fixe offrira un cadre stable et rassurant pour
permettre les investissements nécessaires aux réductions de nos émissions de
gaz à effet de serre.
Droit de tirage sur
les ressources naturelles et tarification
progressive pour l’eau,
d’un côté, l’électricité et le gaz de l’autre, pour les particuliers, les
limites de progression des tarifs dépendant de la composition familiale. Au début de chaque
mois, une quantité gratuite et jugée suffisante de ces ressources est allouée à
chaque citoyen. Au-delà de cette allocation, le prix devra
augmenter de manière dissuasive voire
prohibitive. Ce dispositif
fondé sur la gratuité du bon usage et le renchérissement du
mésusage aura pour objectif d'assurer un minimum décent à tous autant que de
promouvoir la sobriété et l'efficacité énergétique.
Taxe sur les transactions financières
Une
taxe Tobin classique à l’échelle européenne à un taux de 0.1% (ou une taxe de
0,01 % sur les transactions financières intra-day), mais aussi une taxe
dégressive de façon exponentielle avec le temps entre l’achat et la vente
d’action. Ainsi une action revendue dans l’heure est taxée de 5%, dans le jour
à 4% dans la semaine à 3%, dans le mois à 2% dans l’année à 1%, au-delà 0%.
Proposer
aux entreprises des bourses avec une seule cotation par jour.
Réforme des institutions européennes
Un parlement européen élu au suffrage
universel direct sur des listes transnationales selon une procédure uniforme
dans tous les pays européens. Les listes proposées au vote seraient donc
identiques dans tous les pays, et tous les européens pourront voter le même
jour pour les mêmes listes. Une règle de composition des listes sera de
respecter au sein de la liste le poids démographique de chaque pays. 30% des
sièges seront attribués à la liste arrivée en tête au vote de valeur, les 70%
restant étant distribuées à la proportionnelle.
Nous proposons que ces députés européens soient
élus pour 6 ans, avec un renouvellement d'un tiers des députés tous les 2 ans.
Un vrai gouvernement de l'Europe,
assurant le pouvoir exécutif. Celui-ci sera constitué d'un Président et d'un
Chancelier, tous 2 élus par les 2 chambres du Parlement réunies. Ces 2 postes
seront de même niveau mais chacun aura des compétences spécifiques: le
Président sera responsable de la diplomatie, la défense, le commerce, la
monnaie; le Chancelier sera responsable des affaires sociales et de
l’environnement, des services publics, de la recherche, de la politique
agricole et industrielle... Ces 2 têtes seront chargées de former un
gouvernement de 15 personnes, en accord avec les chefs d'Etats des pays
européens.
Ce gouvernement sera soumis au vote du Parlement
Européen, et le Parlement aura le pouvoir de le révoquer.
Clarification des compétences de l’Union Européenne
Diplomatie, Défense, Sécurité intérieure, Monnaie, Recherche, Politique
agricole, Commerce, Développement durable.
Donner à l’Europe de vrais moyens
Accompagner le transfert de compétences par un transfert
d’une partie des budgets nationaux.
Militer pour une TAN à l’échelle européenne (par exemple à un
taux de 0.25%) pour financer le budget de l’Union Européenne ; en attente
d’un accord sur ce point, instauration d’un impôt européen de 22% sur les
bénéfices redistribués (aux actionnaires et aux salariés).
Réforme
des institutions françaises
Instaurer
un roi héréditaire, dont la mission sera d'animer
un conseil de sages chargés d’évaluer les effets à long terme de toute
politique générale et toute loi, et d'être les représentants des générations à
venir.
Élire
le chef du gouvernement au scrutin
universel direct par vote de valeur.
Changer le mode de
scrutin des élections législatives :
je proposerai de définir en France métropolitaine 7 ou 8 super-régions dans
lesquelles se présenteront des listes, et environ 200 circonscriptions dans
lesquelles se présenteront des candidats individuels. Dans chaque
circonscription, tous les candidats choisissent et publient à quelle liste
régionale ils veulent "apporter" leurs voix.
L'Assemblée
Nationale sera ensuite constituée ainsi :
→ 50% des sièges seront attribués aux
candidats arrivés en tête des suffrages au vote de valeur dans leur
circonscription;
→ 50% des sièges seront attribués à la
proportionnelle des voix "apportées" par tous les candidats aux
listes régionales (les 7 ou 8 super-régions envoyant chacune à cette moitié
d'Assemblée Nationale un nombre de représentants proportionnel à leur
population).
Remplacer
le Sénat par une Chambre des Citoyens,
tirés au sort sur une liste de volontaires.
Statut des élus
Adopter un véritable statut de l’élu qui rende
définitivement impossible le cumul et permette de concilier vie professionnelle
et engagement politique, même pour les personnes qui ne sont ni fonctionnaires
ni professions libérales. Il faut en particulier instituer un « congé de
représentation politique », incluant la prise en charge de la différence
des revenus avant mandat politique (sous un plafond raisonnable) et une
garantie de retour sur un poste de niveau comparable et une rémunération
équivalente.
Non-cumul des
mandats :
interdire d'avoir simultanément plus de 2 fonctions "publiques" (i.e.
2 maximum admis),
Renouvellement des
responsables politiques : interdire d'enchaîner consécutivement plus de
2 mandats de même nature (i.e. 2 maximum admis), par exemple député.
Régler
la question des conflits d’intérêt :
plutôt que d’interdire aux élus d’exercer un métier, créons des impossibilités
de vote quand les intérêts privés croisent l’intérêt général.
Exemplarité des élus : Toute condamnation judiciaire
interdira de se présenter à vie aux élections et aux tirages au sort des
représentants.
Principe de subsidiarité et principe de suppléance
La responsabilité d'une action publique
nécessaire doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le
problème d'elle-même.
Quand les problèmes excèdent les capacités
d'une petite entité, l'échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir.
Référendum d’initiative
populaire
Tout citoyen, apportant la preuve (par pétition
par exemple) du soutien de 2% des électeurs inscrits, pourra provoquer
l’organisation d’un vote de la population concernée, dont le résultat
s’imposera à tous.
Ce référendum d'initiative citoyenne doit être possible à tous les niveaux territoriaux, de la commune à l’Union européenne.
Ce référendum d'initiative citoyenne doit être possible à tous les niveaux territoriaux, de la commune à l’Union européenne.
Ce référendum pourra abroger tout ou partie
d’une loi ou en proposer de nouvelles, dans le respect des prérogatives et des
compétences de l'échelon administratif concerné.
Pour les générations futures, alléger le
fardeau de la dette, financière comme écologique : règles d’Or
Ne plus vivre au-dessus de nos moyens !
Il nous parait important d'inscrire dans les Constitutions de nos pays
européens des règles prévoyant un retour progressif à l'équilibre budgétaire.
Plus généralement, il faut que chaque loi soumise au vote des assemblées soit
accompagnée d’une projection à long terme : chiffrage budgétaire de
la mise en application de la proposition de loi et plan de financement associé,
bilan écologique, sociétal, etc…
Libre-échange
et protectionnisme
Il
faudrait inscrire dans les accords de l’OMC des lois de réciprocité
empêchant ou pénalisant le dumping social, monétaire, fiscal et écologique (tout
produit importé devant respecter les normes écologiques de production du pays
acheteur). Il est nécessaire de porter le débat au sein de l’Union Européenne
et de l’OMC pour que la concurrence déloyale cesse.
Une mondialisation
généralisée des échanges entre des pays caractérisés par des niveaux de
salaires très différents aux cours des changes n’est ni inévitable, ni
nécessaire, ni souhaitable.
Une libéralisation
totale des échanges et des mouvements de capitaux n’est possible et souhaitable
que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays économiquement et
politiquement associés, et de développement économique et social comparable.
Nous
proposons d’imposer immédiatement des taxes douanières européennes pénalisant
les biens importés des pays :
1) qui ne respectent pas les conditions de travail « décentes » préconisées, e.g., par le Bureau
International du Travail ;
2) qui ne respectent pas les accords
internationaux de Kyoto (soit qu’ils ne les aient pas signés, soit qu’ils ne
les appliquent pas)
3) qui pratiquent une fiscalité biaisée
faisant d’eux des paradis fiscaux (au sens de la liste dressée par le FMI en
2007 ou par l’ONG Tax Justice Network).
Nous
proposons de mettre en œuvre, progressivement sur 5 ans, des taxes
d’importation fixées à l’échelle européenne, construites objectivement sur 4
critères :
1)
taxe
compensant la différence d'engagement écologique (par exemple le contenu en CO2
du produit importé, multiplié par la différence du taux de la taxe carbone
entre le produit producteur et l’Union Européenne),
2)
taxe
sur les émissions de CO2 causées par le transport depuis le pays de
fabrication,
3)
taxe
compensant la différence d'engagement des pays dans les dépenses sociales,
4)
taxe
compensant la différence de coût du travail entre les pays.
Révision du statut des
fonctionnaires
Les
cadres des fonctions régaliennes (armée, police, justice, impôts) conserveront
un statut particulier, avec des engagements sur la durée, la loyauté, la confidentialité,
en contrepartie de quoi l’Etat leur assurera la sécurité de l’emploi. Les
autres services publics (services sociaux, services de santé, éducation,
recherche…) emploieront des salariés ayant le même statut que dans le secteur privé.
Salaires minimums
Instauration
de salaires minimums pour les pays européens qui n’en ont pas, fixés dans
chaque pays à 50% du
salaire médian du pays (ou 40% du salaire moyen
du pays).
Harmonisation
progressive sur 10 ans de ces salaires minimums vers un salaire minimum
européen (réévalué chaque année par pondération des salaires minimums des
différents pays par leur poids dans le PIB de l’Union Européenne).
Plafonnement des rémunérations :
Revenu Maximum Autorisé
Obliger les grandes entreprises (au sens de l’INSEE) à définir dans leurs statuts un salaire
maximal exprimé en multiple d’un salaire minimum européen. Ce point,
choisi librement, sera apprécié par les notations en termes de responsabilité
sociale. Il ne parait pas illégitime d’avoir un rapport maximum de 40 entre le
salaire le plus élevé et le moins élevé d’une même entreprise.
Proposer
aux entreprises de taille intermédiaire de faire de même.
A
terme, envisager pour chaque pays européen un salaire maximum égal à 40 fois le
salaire médian du pays.
Faire
voter par l'assemblée générale des actionnaires (chaque action donnant droit à
une voix) le salaire du PDG ainsi que les rémunérations des administrateurs
(jetons de présence).
Part variable des hauts
salaires
Plafonner à 20 % du salaire fixe les rémunérations
variables des dirigeants des grandes entreprises (et des fonctions « à
risque » dans les entreprises, comme les traders et les gestionnaires de
risques). Ceci inclut la part variable du salaire et autres bonus et
stock-options ainsi que les primes de départ. Veiller à ce que la règle
d’attribution du bonus soit algébrique,
pour distribuer également des malus – le tout apprécié au moins à 5 ans.
Répartition
des bénéfices des entreprises
Faire voter chaque année par l'assemblée générale des
actionnaires (chaque action donnant droit à une voix) la répartition des
bénéfices entre salariés, actionnaires et entreprise.
Transparence
En plus des bilans financiers
actuellement demandés aux sociétés cotées en bourse, l’ensemble des entreprises
devront publier chaque année :
- la courbe de Lorenz et le coefficient de Gini des rémunérations de ses salariés, ou encore un coefficient de Gini de l'entreprise, intégrant également la répartition des salaires des fournisseurs de l'entreprise,
- la répartition des bénéfices entre salariés, actionnaires et entreprise
- le montant des impôts payés par l’entreprise dans chacun des pays où elle en paie.
Réduction du temps de travail
L’Etat incitera les entreprises et les salariés
à réduire leur temps de travail, avec réduction équivalente de leur salaire. Le
système incitatif pourrait ressembler à cela :
Si le passage de 4 salariés
d'un plein temps à 4/5ème (avec réduction de 20% de leur salaire) permet à une
entreprise d'embaucher un salarié supplémentaire, je propose que 70% d'un SMIC
brut soit re-distribué à parts égales entre les salariés ayant réduit leur
temps de travail, l'entreprise et l'Etat (cela représenterait
330€ mensuels par embauche pour l'entreprise, et 83€ mensuels pour chacun
des 4 salariés). Ce système incitatif serait dégressif mois par mois pour
s'annuler au bout de 2 ans.
Cette réforme s’accompagnera
d’une campagne de communication luttant contre la discrimination dont souffrent
les salariés demandant actuellement un temps partiel.
Allocations
chômage (financées par la TAC)
1. Tout chômeur sans formation engagé par une entreprise doit être payé par
elle à hauteur de 80% du salaire minimum; le reste du salaire, qui doit être au
moins égal au salaire minimum, étant payé par les budgets de la formation
permanente, puisque cet emploi est aussi une formation.
2. Tout chômeur ne
doit pouvoir recevoir une allocation chômage que pendant un an. Cette
allocation est plafonnée à 5 fois le salaire minimum mensuel, et seulement si
le demandeur d’emploi suit une formation professionnalisante, financée aussi
sur les fonds de la formation permanente.
3. Tout chômeur doit recevoir une formation et une incitation à créer une entreprise. Si son projet est viable, un financement doit lui être proposé.
3. Tout chômeur doit recevoir une formation et une incitation à créer une entreprise. Si son projet est viable, un financement doit lui être proposé.
4. Toute indemnité
accordée en cas de licenciement par l’employeur ou par les prudhommes doit être
limitée à six mois de salaire, plafonnée à 5 fois le salaire minimum mensuel,
et intégralement déduite des allocations chômage versées ensuite.
5. Toute entreprise
ou personne recourant au travail au noir doit se voir infligée des amendes
dissuasives.
6. L'organisme
d'assurance chômage ne peut pas emprunter et ne doit donc pas être déficitaire.
Si l'on arrive dans une période où l'organisme ne peut plus verser les
allocations, le plafond des allocations et le taux de l'allocation par rapport
aux derniers salaires seront réduits pour que l'organisme reste à l'équilibre
financier.
Cure de minceur de l’Etat français
Mettre en place une réforme de nos
collectivités pour plus de proximité et d’efficacité.
Réduire les échelons administratifs, les rendre
compréhensible et pertinent.
Suppression des départements, diminution du
nombre de régions, diminution du nombre de députés et sénateurs.
Harmonisation(s)
européennes(s)
Se
fixer comme objectifs d’harmoniser entre pays européens en 10 ans les
indicateurs suivants vers leur moyenne européenne pondérée par le poids du PIB
de chaque pays dans l’Union Européenne :
·
Salaire
minimum
·
Poids
des dépenses des administrations publiques en % du PIB
·
Les
taux marginaux d’imposition sur la consommation, sur le travail, sur le capital
·
Poids
des dépenses de santé en % du PIB
·
Poids
des dépenses d’éducation en % du PIB
Héritage
Faire
varier le taux d'imposition d'une donation parents/enfants selon l'âge de
l'enfant majeur bénéficiaire du don.
Faire
varier de la même façon les droits de succession selon l’âge de l’héritier (en
complément de la progressivité liée au patrimoine).
Réserver
aux héritiers une part, par exemple fixée à 10% du patrimoine (avec un plancher
fixé à 2 ans de salaires minimum et un plafond fixé à 10 ans de salaire moyen des
50% des emplois les moins bien payés).
Au
dessus de ce plafond, l'héritage peut être légué à des tiers (nommés sur le
testament) et soumis à la fiscalité variable selon l'âge du bénéficiaire, légué
à des associations (fiscalité à construire) ou légué à l'Etat.
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