lundi 9 mai 2016

taxe carbone variable

Le cours du pétrole est très variable, et les prix très bas créent aujourd’hui une occasion en or de mettre en œuvre une taxe carbone « variable ». Introduire une taxe en période de baisse des prix amortit le choc du traitement de cheval.

C'est ce que défendent Kemal Dervis et Karim Foda, du think tank américain Brookings Institution.

Les auteurs imaginent qu’en décembre 2014, les décideurs politiques aient introduit une taxe de 100$ par tonne de carbone (équivalent à une taxe de 27$ sur le CO2), et que depuis lors, chaque augmentation de 5$ du prix du pétrole ait été associée à une diminution de la taxe carbone de 30$ par tonne, et chaque diminution de 5$ ait entraîné une augmentation de la taxe de 45$ par tonne.


Avec cette approche, les décideurs pourraient utiliser le marché pour aider à propulser leurs économies hors de la dépendance aux combustibles fossiles, et redistribuer le surplus du producteur (les bénéfices) des producteurs de pétrole vers les trésors des pays importateurs, sans imposer une charge trop importante ou soudaine sur les consommateurs. En fait, en stabilisant les coûts d’utilisation, cette politique offrirait des gains importants.
La clé de la faisabilité politique de cette stratégie est de la lancer tandis que les prix sont très bas. Une fois en place, elle deviendra une part peu remarquée et politiquement non controversée du prix de l’essence (et d’autres produits) – mais une part qui produit des avantages considérables. Une partie des recettes pourraient être retournée au public sous la forme de réductions d’impôts ou de soutien de la recherche.

Géraud Guibert, de la Fabrique Écologique, défend lui aussi un mécanisme du type TIPP flottante, afin d'enrayer une trop forte baisse des prix du pétrole qui encourage le laxisme en matière d'énergie alternative.

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