jeudi 17 novembre 2016

démarchandisation

Nous savons que l'indicateur PIB est biaisé car il ne tient compte que l'activité marchande, quel que soit impact (positif comme négatif) et pas activités non marchandes (enseignement, santé, mais aussi activités domestiques familiales comme l'éducation, le bricolage, l'activité potagère, l'entraide entre familles et amis, etc. : services non marchands mais producteur de liens, de sens, de valeurs).

Comme nous ne regarderons plus le PIB comme seule boussole, nous pourrons aller vers une démarchandisation du monde, qui commence par ces 3 propositions de Bernard Perret (la première rassemblant quelques-unes de mes propositions précédentes) :

1) Une politique de limitation des besoins monétaires
Allonger la durée de vie des biens (normes techniques et réglementation), faciliter leur réparation, informer les consommateurs sur le vrai prix d’usage.
Instaurer une tarification progressive des services essentiels (eau et électricité).
Rendre possible une vie sans voiture (à travers l’aménagement de l’espace et une offre de services adaptée)
Accompagner le développement de l’économie collaborative ainsi que des pratiques d’auto-production et de troc. 
Encadrer et limiter la publicité commerciale.

2) Une politique du temps au service de la pluralisation de l’activité
Organiser la transition travail-retraite et l’activité sociale des retraités (ouvrir un droit à un revenu garanti et/ou à une préretraite progressive à partir de 50 ans, ces droits étant assortis d’incitations à s’engager dans des activités d’utilité sociale). 
Limiter la colonisation du temps par les activités marchandes et le travail rémunéré (par exemple le travail de nuit et le dimanche).

3) Le développement du service civique et l’instauration d’un service public collaboratif
Une politique de démarchandisation aura pour effet pervers de réduire les recettes fiscales. Elle a donc logiquement pour contrepartie une politique de dé-monétarisation des services collectifs, qui pourrait se concrétiser notamment par une relance plus ambitieuse du service civique et par le développement d’un service public collaboratif mettant en œuvre de nouvelles formes de coopération entre les administrations, les associations et les citoyens volontaires, dans des domaines tels que l’éducation, les services sociaux, voire même (dans des conditions à définir soigneusement) la sécurité.

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