mercredi 2 novembre 2016

impôt européen sur les sociétés : apportionment

La Commission européenne lance une réforme majeure de la fiscalité des entreprises : l'assiette commune consolidée pour l'impôt sur les sociétés : ACCIS.

Cela ressemble à l'apportionment que je défends :
Once a company's consolidated tax base has been established (see above), each Member State in which the company has activities will have the right to tax part of this base. The proportion of the company's base that a Member State can tax will be decided based on 3 equally weighted factors:
- The assets the company has in that Member State (e.g. buildings, machinery).
-  The labour the company has in that Member State (i.e. the number of employees and employment costs).
-  The sales that the company made in that Member State. The sales factor will be calculated on the basis of destination (i.e. where the goods are sold/dispatched to or where the service is carried out).

L'idée n'est pas nouvelle, puisqu'on la trouve déjà présentée en 2011:
Under the CCCTB, once the company’s tax base is determined, it will then be shared out (apportioned) to all Member States in which the company is active on the basis of a fixed apportionment formula. This formula will be based on three factors, equally weighted:
  • Assets: All fixed tangible assets, including buildings, airplanes and machinery will be covered. The costs incurred for R&D, marketing and advertising in the 6 years prior to a company entering the CCCTB will also be included as a proxy for intangible assets for 5 years.
  • Labour: Two factors will be taken into account under the heading of labour: 50% payroll costs and 50% the number of employees.
  • Sales: This will be calculated on the basis of where the goods are dispatched to / destined for. For services, this will be where the service is physically carried out.
Pierre Moscovici déclare : "Cette réforme sera bonne pour les entreprises et les citoyens, mauvaise pour les fraudeurs". Sylvie Goulard écrit : "L’ACCIS ne s’attache pas à harmoniser les taux d’imposition. Mais en simplifiant les règles et leur application, elle permet de lutter contre les erreurs de calcul (coûteuses à la fois pour les États comme pour les entreprises) et aussi contre l’évasion fiscale." Qu'en penseront les pays qui jouent de leur fiscalité pour se rendre attractifs? Pierre Moscovici réponds : "Je m'attends à une discussion longue et compliquée avec les Etats membres". Le même se veut rassurant : "Il ne s'agit en aucun cas de remettre en cause la concurrence fiscale par les taux".
Je ne suis pas d'accord sur ce point. Je pense que l'harmonisation fiscale doit être un objectif européen, et que les pays membres qui ne partagent pas cet objectif doivent prendre leur responsabilité et arrêter de profiter des avantages de la construction de l'Europe économique.

Pour finir, je préfèrerais que la formule de répartition entre Etats de l'impôt sur les sociétés s'applique à une Taxe à l'Actif Net plutôt qu'à un impôt sur les bénéfices.

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